Ce n’est pas un mythe. Certains créateurs de contenus gagnent beaucoup, beaucoup d’argent. Même en francophone. Même dans des thématiques qui semblent obscures.
Certains empilent un, deux, trois SMIC de ventes, chaque jour. Parfois plus.
Si je fais ce travail depuis 2013, c’est parce que cela me rend libre, mais aussi parce que la vente d’info-produits, c’est un business profitable.
Et de l’autre côté de la barrière ?
De nombreuses personnes qui tentent l’aventure, qui ne manquent ni d’envie ni de talent, mais qui n’y arrivent pas.
Certains blogueurs transforment tout ce qu’ils touchent en or, et pour d’autres, ce ne sont que des heures passées à écrire, sans jamais à avoir réussi à faire décoller le compte PayPal.
Pour eux, Internet c’est dur, frustrant, décourageant.
Pour les autres, c’est l’inverse. Internet est un océan dont on n’exploite pas un centième des possibilités.
Je discute avec mon comptable ? J’imagine à quel point une chaine YouTube avec du conseil fiscal de qualité pourrait marcher.
Je rencontre un consultant qui conseille les restos étoilés ? Mais imaginez juste un instant le nombre de formations pour restaurateur qu’une personne qui coache des 3 étoiles Michelin pourrait vendre. Dans le monde entier.
Je croise l’agent immobilier qui occupe le rez-de-chaussée de mon immeuble ? Mais sais-tu à quel point tu pourrais faire de la formation à la négociation, et à la vente ?
Vous aimez programmer des macros Excel ? Proposez des programmes de formation pour petites entreprises, orientés sur un type de problème, comme comment faire un budget automatisé prévisionnel avec Excel.
C’est infini. Internet est vierge. Tout reste à faire. Je vous assure. Des milliards d’euros sont à partager, à portée de clic.
Les blogueurs qui réussissent ne sont pas frustrés par le manque de trafic, mais par l’impossibilité de concrétiser toutes leurs idées. C’est mon problème. J’ai TraficMania. Ça marche. J’ai une chaine sur le Judo, avec des associés. Ça marche. J’ai un site sur le tir sportif. Ça marche. Je suis en train de lancer un nouveau projet. Ça marchera.
Mais je peux vous citer 50 idées que je voudrais développer, mais que voulez-vous, je n’ai que deux mains. Une chose à la fois.
Mais intéressons-nous à ceux qui n’y arrivent pas. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il vous manque, dans la plupart des cas ?
Même si chaque situation est unique, je baigne dans le milieu depuis assez longtemps pour avoir remarqué deux ou trois petites choses.
Problème 1 : ils n’ont pas de stratégie blogging
« Stratégie business » est le mot le plus creux de tous les temps. Ça ne veut pas dire grand-chose. On y met ce qu’on veut.
Pour un blogueur, il n’y a qu’une stratégie qui tienne. La voici. C’est le secret. Je suis sérieux, c’est vraiment le secret de la réussite en ligne.
Travailler sur du bon contenu gratuit.
Le promouvoir (durement).
Travailler sur du bon contenu payant.
Le proposer.
Recommencer.
Regardez.
La plupart des entrepreneurs se fixent des objectifs.
Du genre : je veux gagner 2000 euros par mois avec mon blog d’ici 6 mois. Je veux avoir un million de patrimoine net d’ici 5 ans.
Je dis : insuffisant.
Ce genre d’objectifs n’est qu’une perte de temps. De la masturbation intellectuelle. De l’esbroufe pour frimer à l’apéro.
Les blogueurs que je connais et qui font plus de 250 000 euros de CA annuel ne me disent jamais « je veux peser un million dans 3 ans ».
Jamais. Ils ont une autre approche.
Car ils ne pensent pas en objectifs,mais en habitudes.
Ils se disent, au démarrage :
« Je vais écrire 25 articles invités, cela me donnera mes premiers inscrits ».
« Je vais organiser un concours le mois prochain, pour amorcer ma liste et avoir des lecteurs ».
Quand ils grossissent, ils se disent :
« Je vais m’organiser pour produire 5 contenus par semaine et les promouvoir »
« Je vais produire 3 webinaires par mois, à longueur d’année »
« Je vais m’organiser pour travailler 2 heures par jour sur mon contenu payant. Quoi qu’il arrive. Tant pis si ma copine râle.»
Voilà leur stratégie.
Ils se creusent la tête pour organiser leur vie afin de tenir une cadence.
Je l’ai fait dès mes débuts blogging.
Le lundi a sa tâche. Le mardi aussi. Le mercredi est pour ma fille. Le jeudi a sa tâche. Le vendredi est pour l’administratif, les interviews, les rendez-vous divers.
Ma vie est d’une monotonie… Et mes ventes sont en augmentation constante depuis 2013. Je suis à fois 12. J’ai gagné ce mois de janvier ce que j’avais fait sur l'année 2014. Et ça continue.
Je ne réinvente pas la roue. Je suis dans une roue ! (Mais une roue bien plus cool que celle des salariés hamster.)
Travailler sur du bon contenu gratuit.
Le promouvoir (durement)
Travailler sur du bon contenu payant.
Le proposer.
Recommencer.
Votre action : organisez votre vie pour pouvoir travailler en mode habitude, et allez-y, bêtement, encore, et encore. Pour votre compte en banque. La régularité est plus importante que l’intelligence,.
Problème 2 : Ils ne suscitent pas d’engagement
En 2016, le candidat Trump a déclaré « Je pourrais me poser au milieu de la cinquième avenue et tirer sur quelqu’un, je ne perdrais pas d’électeurs ».
Et vous savez quoi ?
C’est tout à fait vrai.
Le fan de Donald Trump ne changera jamais d’avis. Quoi qu’il advienne.
Trump, par ses outrances, a réussi à cliver. Il y a ceux qui ont trouvé cela fantastique, ce type qui parle sans retenue. Et il y a ceux qui l’ont trouvé ignoble.
Et personne ne changera jamais d’avis.
Le contenu en ligne fonctionne de la même manière.
Regardez, j’ai publié il y a 15 jours un article qui critique les blogueurs qui pratiquent la fraude fiscale.
J’ai clivé. Certains approuvent, d’autres non.
Mais au moins, cela réveille l’audience. Cela rappelle des valeurs. Mon contenu n’est pas de l’eau tiède.
Si vous suivez quelques webmarketeurs, vous verrez que souvent ils cherchent à choquer. Dans les mails, dans les contenus. Ils le font pour une raison : ça marche. Cela resserre une audience autour de fans convaincus, donc de clients.
Vous devez réveiller votre audience. Mettez un peu d’humour. Mettez un peu de coups de gueule. Mettez un peu d’émotion. Mettez un peu de vulgarité. Mettez un peu de votre histoire. Choquez. Amusez. Enseignez. Etonnez. Bottez-leur le cul.
ATTENTION : ne faites pas que cela. Provoquer sans contenu qualitatif, c’est juste passer pour un bouffon. Faites ce que vous voulez, tant que vous ne tombez pas dans la caricature.
Ne soyez pas une machine à produire de l’eau tiède.
Soyez sucré. Soyez épicé. Je m’en tape. Mais ne soyez pas fade. Pour que ceux qui partagent vos valeurs se regroupent autour de votre blog, et deviennent des clients.
Action : apprenez à rédiger pour secouer votre audience
Problème n°3 : leur blog n’est pas une question de vie ou de mort
Vous avez un bon taf ? Vous gagnez correctement votre vie, et votre chef est supportable ?
Vous ne percerez pas en ligne.
Je le sais, parce que je suis passé par là. De 2010 à 2013, toutes mes tentatives de monétisation ont échoué. Tu m’étonnes. Avec un salaire de 4000 euros et la voiture de fonction, je n’avais pas assez le feu au cul pour y arriver.
Les blogueurs qui y arrivent ont des boulots de merde. Ils en bavent. Aller au travail est un supplice.
Alors ils s’arrachent toute la nuit sur leur projet pour y arriver.
C’est quand je me suis fait virer, avec un handicapé à la maison, que j’ai commencé à gagner ma vie en ligne. Vous croyez que c’est un hasard ?
Bien sûr que non.
J’avais le couteau sous la gorge.
Le petit cadre obéissant n’arrivera pas à gagner sa vie en ligne. C’est comme pour les groupes de rock. Il faut les dents, pour tout donner.
Et pour ceux qui veulent tenter l’aventure malgré le confort ouaté de leur situation ? Brulez les bateaux, comme Cortes l’a fait en débarquant au Nouveau Monde. Prenez une décision radicale, si vous avez tant envie de changer de vie.
Action : demandez-vous sincèrement ce que vous êtes prêt à risquer pour changer de vie
Problème n°4 : pas de mentor
Les 10 premières années de ma vie professionnelle ? L’industrie. Et j’ai évolué plutôt vite.
Pourquoi ? J’ai eu la chance de travailler avec des gens talentueux et expérimentés qui m’ont appris les ficelles des usines. Rapidement, j’ai développé une compétence : résoudre les problèmes opérationnels.
Vous n’avez pas idée du nombre d’usines dans lesquelles c’est un joyeux foutoir, qui tient plus de l’équilibrisme que de la production planifiée et carrée.
Alors quand je me présentais à des entretiens d’embauche, je leur disais :
« Ma valeur ajoutée, c’est d’aller sur le terrain, de résoudre les problèmes, et de faire tourner. Je connais les outils. J’ai l’expérience. Je l’ai déjà fait là, là, et là, de cette façon. Oui, je suis cher. ».
C’est pour cette raison qu’à 30 ans à peine, j’étais au comité de direction d’une usine de 400 personnes. Parce que des bons mecs m’avaient pris sous leur aile, et que je buvais leurs paroles.
Je l’ai fait aussi en blogging. J’ai un mentor. Ou plutôt, nous sommes "co-mentors".
C'était un de mes premiers clients coaching, et le courant est tout de suite passé.
Mon ami est un blogueur surdoué, qui a des résultats incroyables, et des valeurs humaines exemplaires. Vous voyez ces blogueurs qui font les malins au volant de leur Ferrari et qui friment avec leurs montres, et qui chient sur leur audience ?
Ben lui, c’est l’inverse.
Et il gagne plus que ces mecs.
Chaque semaine, on s’appelle. Je lui ai passé l’adresse de mon comptable. Lui, de son avocat fiscaliste. Il m’a conseillé une nouvelle organisation de production de contenu. Je lui ai suggéré une idée de formation.
On ne vend pas de la même façon, on n’a pas la même opinion sur tout, et c’est justement ça qui est cool. On parle idées. Business. Développement. Management. Organisation. Politique. Fiscalité. Structuration de sociétés. Outils blogging.
Il m’a fait progresser, et j’espère avoir pu l’aider un peu également. Quelle chance.
Vous avez besoin de cela.
Une personne de confiance, qui connait le métier internet, pour échanger avec elle, en confiance. C’est juste une incroyable locomotive.
Nous sommes devenus des amis proches. Quand ma fille se mariera, il sera à ma table.
Action : allez à des évènements blogging, parlez aux gens, et peut-être que le destin mettra un diamant sur votre chemin.
Tout est faisable
Tout ceci est faisable. Réussir en ligne, c’est le bon positionnement, la crédibilité par le contenu, et la promotion de contenu.
C’est un travail de répétition. La répétition amène le progrès. Ce n’est pas sexy, je sais. Vous auriez voulu découvrir « une astuce », un « hack ». Il y en a peu en réalité.
Aurez-vous la ténacité de travailler en mode habitude ? A quel point voulez-vous changer de vie ? Etes-vous capable de créer une communauté par la force de vos contenus ? Avez-vous un professionnel d’internet avec qui échanger en confiance ?
C’est ce qui trace une ligne dans le sable, entre ceux qui transforment leurs idées en or, et les autres.
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