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Ce qui a changé dans ma vie depuis que je blogue (à part l’argent)

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Note d'André: j'ai déjà parlé de ce sujet dans le passé, mais je trouve que ces quelques lignes valaient la peine d'être écrites... Je me suis donc replongé avec délice dans ce qui avait changé dans ma vie ces dernières années...

Le premier truc sur lequel bien des webmarketeurs qui réussissent fanfaronnent est l’argent. Regardez ma montre, ma voiture de kéké, regardez comme je suis faussement heureux.

En réalité, dès qu’un blog ou une chaine commence à faire des ventes, vous commencerez à observer des profonds changements dans votre vie.

Et ces changements se produiront bien avant que vous ne soyez millionnaire.

Il suffira de gagner l’équivalent d’un salaire correct, et cela bougera dans tous les sens. Une foule de petits détails vous rappelleront que vous êtes passé dans une autre vie.

J’ai voulu partager avec vous ce qui avait changé pour moi.

Vous verrez comme les gens sont pressés pendant leur pause déjeuner

Je n’ai jamais oublié ce moment.

C’est là que j’ai compris que ma vie avait basculé.

Nous sommes fin septembre 2013. Je suis sur un petit nuage.

Après un été affreux marqué par mon licenciement, je respire enfin. 15 jours auparavant, j’ai monétisé mon blog sur le tir sportif et les formations se sont vendues comme des petits pains.

Je l’ai fait. Quitter le salariat à jamais devient une réalité, petit à petit.

Pour fêter cela, mon épouse et moi allons déjeuner dans un petit restaurant du quartier. Nous prenons notre temps. Les enfants sont à l’école. Mon fils a été accepté en maternelle, et une AVS attentionnée s’occupe de lui.

J’observe la salle. Le midi, en semaine, dans ce genre de restos, la clientèle est essentiellement composée de salariés en pause déjeuner.

Ils étaient tous en train de se dépêcher. En tendant l’oreille, je remarquais leurs discussions. Exactement le même genre que celles que je tenais quelques mois auparavant en déjeunant avec mon boss. Des choses creuses, dans lesquelles on se donne une bonne image.

Alors que nous attaquions le fromage, la plupart avaient déjà quitté la salle, certains en traînant de pieds.

A cet instant précis, même si cela parait exagéré, je me suis senti particulièrement libre.

Depuis septembre 2013, j’ai remarqué comme les autres courent parce qu’ils sont tenus par des obligations hiérarchiques.

La hiérarchie, c’est moi.

L’air moqueur des gens qui me demandent mon métier…Jusqu’à ce que je détaille

La plupart des gens n’ont aucune idée de la réalité de notre métier.

Ils pensent que l’on gagne trois francs six sous avec la publicité.

Discussion typique :

-Et toi, tu fais quoi ? Me demande-t-on parfois.

En général, je dis que je suis formateur sur internet. C’est vague, et les gens n’insistent pas. Mais quand le mec à une bonne tête d’imbécile content de lui, voici ce que je dis.

-Je suis blogueur. J’ai aussi une chaine YouTube.

Je vois déjà le regard narquois du mec. Sauf que tu n’as aucune idée, mon gars. De ma liberté d’action. De ce que cela rapporte. Du nombre d’heures que je travaille.

Tu te coltines ton chef. Tu as dû pleurer pour obtenir 3.2% d’augmentation, alors que j’ai multiplié mon chiffre d’affaires par 11 depuis que j’ai commencé.

Tu comptes les jours avant le 15 juillet, pour prendre tes 3 semaines de congés. Mais surtout, garder 3 RTT pour faire le pont en décembre. Vas-y, réponds-moi. Tu es à plaindre, pas moi.

-Ah, et ça rapporte çà ? grimace le mec fier comme Harpagon parce qu’il vient de se faire confier le projet d’achats des emballages cartons de sa boite.

-Pas mal. Maintenant je maîtrise bien mon activité. Je suis content.

Toujours appâter les gars de ce genre. Il n’en peut plus. Il veut m’asséner son salaire de winner juste après que je lui ai dit ma rémunération, j’en suis certain.

-Ah oui ? Mais c’est-à-dire, combien ça gagne ça, blogueur ?

-Le mois dernier, j’ai gagné X.

5 secondes de silence.

-Oh oui, sérieux.

(Moment que préfère. Il croit que je le baratine).

-Attends je prends mon téléphone. J’ouvre l’appli. Regarde les virements.

Tout d’un coup, le mec n’a plus du tout envie de me dire combien il gagne.

-Mais comment tu fais ?

Je lui explique. Positionnement, création de contenu, promotion. Monétisation. Il découvre qu’il y a un univers à portée de clic, et qu’il n’en soupçonnait même pas l’existence.

-Et tu travailles beaucoup ?

-15 à 20 heures par semaine.

A la fin de l’envoi, je touche. Bonne semaine, mon ami. Et bonjour à ton chef.

Immature ? Un peu. Mais pas tant que cela. Parce que ma première année de blogging, je gagnais moins que mon salaire de cadre. Mais je ne serais revenu en arrière pour rien au monde.

C’est plus une histoire de liberté que de fric. Il faut l’avoir vécu pour le comprendre.

J’ai dû remplacer les relations professionnelles par autre chose

Mes 10 premières années professionnelles furent marquées par une grosse charge de travail.

Les semaines de 50, 55 heures, voire plus étaient courantes.

Je n’ai pas toujours détesté cela. J’ai eu la chance de travailler sur quelques sujets intéressants, avec des personnes sympathiques et compétentes. (Hélas, l’inverse est vrai : j’ai fait aussi des choses pénibles avec des gros c**s).

Ce qui m’a frappé, dès que j’ai commencé à vivre de mon blog, c’est à quel point mes semaines finissaient vite.

Quand je n’avais que mon blog sur le tir sportif, je créais un produit le lundi. Le mardi, c’était la journée page de vente. Le mercredi :  le contenu gratuit et les emails.

Le tout à la tablette graphique. C’est terriblement rapide. Il me restait 2 jours pour me former, lire, réfléchir. (Mon organisation actuelle est différente, j’ai 3 business en ligne, mais mon nombre d’heures n’a pas vraiment changé. L’industrie m’a au moins appris l’efficacité au travail).

C’est le syndrome du retraité. Au début, on apprécie d’avoir du temps. Mais assez vite, on se dit que ce serait mieux de faire quelque chose de plus intéressant que de regarder des séries en rafale.

Un plus de cet ennui, il est apparu un autre problème.

Être entrepreneur en ligne, c’est un travail très solitaire. On est chez soi, devant son ordi, et on écrit. Et au bout d’un moment, cela pèse.

Il a donc fallu que je trouve de quoi remplir mes journées, et un moyen de rencontrer des vraies personnes.

J’ai donc créé d’autres business en ligne, et je me suis mis au sport.

J’ai d’abord fait une séance de Jujitsu par semaine.

Puis deux.

Puis trois.

J’aimerais en faire quatre, mais je ne crois pas que j’arriverais à tenir quelque chose d’aussi intense sans me blesser.

Je me suis investi modestement dans le fonctionnement du club.

Cela m’a permis de refaire rentrer des nouvelles personnes dans ma vie, et accessoirement, d’affiner ma silhouette.

Et cela a abouti à la création d’un nouveau projet, Dojo en Ligne, que j’ai créé avec mon prof, et la présidente du club.

L’angoisse du matin a finalement disparu, mais ce fut long

Plongez dans votre passé.

Vous vous souvenez de l’angoisse de l’écolier ? Vous saviez qu’il y avait un contrôle de maths le lendemain, et vous alliez à l’école avec une boule au ventre.

J’ai ressenti cela dans ma vie de salarié.

Les attentes sont fortes.

J’ai aussi ressenti cela longtemps dans ma vie de blogueur.

Mais à cause d’une autre sorte de pression.

La pression du chiffre.

Vous voyez quand vous êtes salarié, vous avez la pression du travail, mais vous savez que normalement, votre salaire tombera à la fin du mois. (En fait, c’est une illusion : j’ai appris durement qu’on peut perdre son taf comme un rien).

Quand vous êtes entrepreneur en ligne, vous n’avez plus la pression du travail. Vous choisissez vos sujets. Et en général, vous choisissez le blogging parce que vous aimez votre thématique.

En revanche, les premiers mois, vous n’arrêtez pas de vous demander :

  • Combien vais-je gagner ce mois-ci ? Est-ce que ce sera suffisant ?
  • Et si dans 6 mois tout s’arrête, je fais quoi ?

Et franchement, c’est angoissant. Tous les entrepreneurs ont cette pression, au moins au début.

Il suffit d’un mauvais mois, et c’est un peu la panique.

Et puis, le temps passe.

On fait des ventes le premier mois. Le deuxième. Le troisième.

La première année, et les suivantes.

Chaque année s’est traduite par une augmentation de chiffre d’affaire.

Et l’angoisse du chiffre a disparu. Non pas parce que je suis persuadé que mon business tiendra à vie. Je fais tout pour, mais je n’ai pas de certitude.

Si je n’ai plus l’angoisse du chiffre, c’est parce que j’ai compris une chose toute simple. Quoi qu’il arrive, je retomberai sur mes pieds.

Par exemple, si mes ventes s’effondraient, voici ce que je ferai.

Du conseil en marketing digital. Ou alors, je démarrerais une carrière de rédacteur web. On me demande sans arrêt d’écrire des pages de ventes, et je pourrais le facturer quelques milliers d’euros sans problèmes.

Les êtres humains sont dotés d’une capacité d’adaptation. Nous sommes pragmatiques. Si ça foire un jour, on réfléchit, on s’adapte. La vie est un environnement mouvant. C’est ce qui est rigolo.

Je sais juste une chose. Je ne redeviendrai jamais salarié. Même pour un salaire de trader chez Goldman Sachs.

Tout a changé

On me reconnait parfois dans la rue (merci YouTube).

J’ai du temps pour mes enfants.

J’ai appris à tourner des vidéos. A utiliser des logiciels de montage. A bidouiller du code (que je suis nul). A convaincre par écrit. A coacher des gens. A utiliser des outils informatiques, des plugins, des auto-répondeurs.

J’ai appris 50 fois plus de choses en 6 ans d’entreprenariat qu’en 10 ans de salariat.

J’ai voyagé. Je suis devenu drogué à la liberté. J’ai bien plus d’amis. J’ai rencontré des dizaines de gens, qui ont tous des projets incroyables et la passion pour les réussir.

Je suis aussi beaucoup plus heureux.

C’est ce qui compte vraiment, au final.

Ce n’est pas un métier qu’il faut commencer pour l’argent. Il faut le faire parce qu’on aspire à une vie différente. L’argent viendra si vous faites les choses correctement, n’ayez pas de doute.

Mais lancez-vous pour vous. Pour votre famille. Pour tout ce que vous avez envie de vivre, et que vous n’avez pas encore vécu.

Vous aussi, vous verrez les gens qui se dépêchent d’avaler leur déjeuner, avant de retourner au travail. Vous verrez les yeux ahuris de ceux qui ne pensez même pas qu’on pouvait gagner sa vie aussi.

Et vous saurez que vous avez fait le bon choix.

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