C’est la question que tous les blogueurs se posent. Pourquoi une personne lit un blog, devient fidèle, puis y achète des produits ?
Faut-il un pouvoir magique pour hypnotiser les visiteurs ?
En un mot, oui.
Ce pouvoir magique s’appelle le contenu, tout simplement.
Le contenu. Le socle de votre crédibilité. La seule et unique raison du trafic et des ventes. Ce qui motive votre audience à revenir, à vous donner du temps, et à vous aimer suffisamment pour acheter vos produits.
Le contenu est magique. Et fragile. Il peut perdre son pouvoir en un instant. Vous devez le fignoler.
Hélas, vous ne le faites pas. Vous écrivez, vous relisez, vous publiez. C’est tout.
Résultat, votre article qui devait être affûté comme un athlète est un sumo maladroit. Vous lire est digeste comme un Paris-Brest après un cassoulet.
Il vous manque une étape.
L’édition.
Editer un article, c’est comme tailler des rosiers. Armé d’un sécateur, vous enlevez le superflu pour que l’ensemble soit magnifique.
Editer vos articles, c’est un régime sec. Pour faire ressortir les abdominaux de votre texte.
Et la magie s’opère.
Le sumo se change en une danseuse agile. Votre billet devient fascinant. Il touche juste. Vos lecteurs se métamorphosent en fans.
Hélas, il y a une mauvaise nouvelle.
Editer un article est difficile. Je plaide coupable, moi qui laisse trop souvent passer des fautes et formulations lourdes.
Je suis conscient du problème. C’est pourquoi je me suis mis à l’affronter sérieusement. En m’équipant avec un logiciel appelé Antidote. Il corrige 99 % de mes erreurs, et m’avertit quand mes mots perdent leur magie.
Voici 60 leçons que j’ai retenues de l’utilisation de cet outil. Des leçons d’orthographes, mais aussi de style.
- Ce sacrifice vous coutera Ce produit coûte 150 euros. – Le verbe coûter peut s’écrire avec ou sans accent circonflexe. Mais dans un souci de clarté, choisissez toujours de l’écrire de la même façon. « Ce sacrifice vous coutera cher… ce produit coute 150 euros… »
- Et ce. – Evitez à tout prix ce terme qui alourdit vos phrases. Ex. : Je pense à mon blog, et ce, jour et nuit. Dites : je pense à mon blog jour et nuit.
- Ceux qui n’en n’ont pas. – Faute de français. L’erreur vient du en qui vous fait entendre un n, qui se prononce, mais ne s’écrit pas. « Ceux qui n’en ont pas ».
- C’est que. — faites plus simple. Ex. : C’est que Paul voulait vraiment venir. Dites : Paul voulait vraiment venir.
- Alors mangez, et buvez. – Mauvaise ponctuation. Lorsque le mot alors commence une phrase, il doit être suivi d’une virgule. « Alors, mangez, et buvez. »
- De. – Attention aux prépositions qui alourdissent. Ex. : J’ai appris de mon grand-père que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Dites : Mon grand-père m’a appris que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.
- Nécessite de. – Implique une phrase lourde. Préparer une bonne pizza nécessite de travailler longtemps la pâte. Dites plutôt : Travaillez longtemps la pâte pour préparer une bonne pizza.
- Cela ferait combien en euros ? – La formulation appropriée est plutôt : combien cela ferait-il en euros ? Mettez le mot interrogatif en début de phrase.
- Au. – Encore une préposition qui alourdit. Ex. : faire du sport est une routine au quotidien. Dites : faire du sport est une routine quotidienne.
- Pomme, jus de fruits, œufs, farine etc. — Mauvaise ponctuation. Une virgule est requise avant, etc. Ecrivez donc pomme, jus de fruit, œufs, farine, etc.
- Soignez l’écriture et le style pour se faire – Faute de français. L’idée ici est de faire cela. Ecrivez donc : soignez l’écriture et le style pour ce faire.
- Le plus rapide, pour ce faire l’idée d’un bien. – Faute de français, mais dans l’autre sens ! Ici, c’est nous-mêmes qui devons nous faire une idée. Il faut donc écrire : le plus rapide pour se faire l’idée d’un bien.
- Qui est. – Trouvez un mot plus approprié. Ex. : Je regarde la Ferrari qui est devant mon immeuble. Dites : Je regarde la Ferrari stationnée devant mon immeuble.
- Le cas le plus extrême. – Pléonasme. Si c’est extrême, c’est donc déjà le maximum. Ecrivez simplement : le cas extrême.
- Chose— Le truc avec les choses, c’est qu’on peut parler de n’importe quel machin. Vous l’avez compris, c’est vague. Spécifiez. Ex. : j’aime manger plein de choses. Ecrivez : J’aime manger des légumes variés.
- Et oui ! – Belle faute. On doit écrire eh oui, et ceci est valable également pour eh bien, ou eh donc.
- Fait un, fait une. – Un autre mot plus précis existe. Ex. : Paul fait une présentation à son chef. Dites : Paul présente son travail à son chef.
- Au final, vous comprendrez que. – Grammaticalement correct, mais maladroit. Ecrivez donc : finalement, vous comprendrez que.
- Trois cents quarante euros. – Cent est invariable quand il est suivi d’un autre nombre. Trois cent quarante euros.
- Plein de. – expression creuse, une des préférées de D. Trump. Ex. : Plein de gens m’adorent. Ecrivez à la place : 95 % de mes clients sont satisfaits.
- En fait le plus simple est de. – Il est préférable de mettre une virgule après en fait. En fait, le plus simple est de.
- Vont dans le même sens que. – Léger comme un cassoulet. Ex. : tes idées vont dans le même sens que les miennes. Mieux : nos idées s’accordent.
- La plupart n’aura pas de réussite. – Erreur d’accord. Même si « la plupart » semble singulier, il faut écrire : la plupart n’auront pas de réussite. Car la plupart sous-entend plusieurs éléments.
- Sans quoi. — Ex. : bloguer nécessite de travailler sans quoi vous n’aurez pas d’audience. Ecrivez plutôt : Pour avoir une audience, travaillez sur votre blog.
- Avoir. – Verbe faible. Ex. : Paul a très envie de revoir Virginie. Dites : Paul crève d’envie de revoir Virginie.
- Etre. – Verbe faible. Choisissez un verbe plus percutant. Ex. : La cuisine française est bien meilleure que la cuisine anglaise. Dites : la cuisine française surpasse la cuisine anglaise.
- Faire. – Verbe faible, à nouveau. Ex. : je fais à manger pour 10 personnes. Dites : je cuisine pour 10 personnes.
- L’argent coule à flot. – Ne pas confondre à flot (remettre un état comme dans : remettre une entreprise à flot) avec à flots qui signifie abondamment. Il faudrait donc écrire : l’argent coule à flots.
- Evidemment : – Dans 90 % des cas, supprimer évidemment est ce qu’il y a de mieux à faire. Ex. : Evidemment, le mieux est de promouvoir votre contenu. Dites : le mieux est de promouvoir votre contenu.
- Particulièrement : – Un mot plus fort est disponible, trouvez-le. Ex. : notre collaboration fût particulièrement efficace. A remplacer par : notre collaboration fût fructueuse.
- Qu’est ce qui est le plus important ? – Il manque un tiret. Il faut écrire : qu’est-ce qui est le plus important ?
- Très. — Un meilleur mot existe. Ex. : elle est très belle. A la place : elle est magnifique.
- Un logement confortable mais modeste. – On met une virgule à gauche de mais. Ecrivez donc : un logement confortable, mais modeste.
- Seul les gens chanceux. – Même s’ils sont seuls, ils sont plusieurs. Ecrivez donc : seuls les gens chanceux.
- Je parle le Français. – Quand on évoque une langue, une minuscule est requise. Je parle le français.
- Une voiture de marque Française. – Pas de majuscule quand c’est un adjectif. Ecrivez donc une voiture de marque française.
- Les belges. – Une majuscule est requise quand le mot désigne les habitants d’un pays. Les Belges.
- Habituellement rarement. – Répétition. Un seul mot suffit. Ex. : les paris sont habituellement rarement autorisés aux USA. Ecrivez : les paris sont rarement autorisés aux USA.
- Ne… pas. — Les formulations négatives alourdissent le texte. Transformez-les en énergie en choisissant un verbe contraire. Ex. : je ne vais pas jeter la pierre à ceux qui prennent du poids. Ecrivez plutôt : J’encourage toujours ceux qui veulent maigrir.
- Le pire du pire. – Vous n’avez pas l’impression de dire deux fois la même chose ? Le pire suffit.
- Notamment— Un mot inutile à ne pas employer. Remplacez-le par ici, la phrase ne change pas. Ex. : je pense notamment aux blogueurs débutants. Dites : je pense ici aux blogueurs débutants.
- Vous n’aurez plus à porter de pack. — Dans un contexte négatif, on suppose qu’on parle de plusieurs packs à porter. Il faut donc mettre le mot au pluriel. Vous n’aurez plus à porter de packs.
- J’ai acheté des supers baskets. – Super est invariable. J’ai acheté des super baskets
- Vous portez des nouvelles chaussures ? – Si votre mot est au pluriel, et précédé d’un adjectif, il est recommandé d’écrire de plutôt que des. Ce qui donne vous portez de nouvelles chaussures.
- Je gagne le smic. – C’est mieux de respecter la casse. Je gagne le SMIC.
- Penser— Mou. Affirmez. Ex. : je pense qu’il se trompe. Mieux : j’affirme qu’il se trompe.
- Entreprenariat. – Faute d’orthographe. Bien que Word considère ce mot bien écrit, la version correcte est entrepreneuriat.
- Quand bien même. – Transformez ce sumo en danseuse, comme ici. Ex. : Je ne vais pas vous aider, quand bien même vous en auriez besoin. Ecrivez à la place : je ne vous aiderai pas, même si vous en avez bien besoin.
- Je gagne 150 000 euros annuel brut. – Annuel et brut s’accordent avec euros. Je gagne 150 000 euros annuels bruts.
- J’envoie un colis via la poste. – Via s’utilise avec les lieux. Je vais à New York via Berlin. Pour les autres cas, préférez sur, par, ou avec. Ecrivez : je poste un colis.
- Les soi-disant experts du web m’énervent. – La bonne formulation est : les prétendus experts du web m’énervent. Une faute que je fais souvent.
- J’amène 30 000 euros de fond au projet. – Le fond est la partie basse, comme le fond d’un bateau. Par contre, si vous parlez d’un capital, vous amenez des fonds. Au pluriel.
- Il y a 3 pour cents de différence. – Orthographe incorrecte. Ecrivez il y a 3 pourcents de différence. J'avoue que le cas n'est pas tranché. Le Larousse autorise pourcent, alors que d'autres imposent d'écrire pour cent.
- J’ai tout perdu lors du crash boursier. – C’est un paronyme. Ne pas confondre crash (pour un avion) et krach (pour la bourse). J’ai tout perdu lors du krach boursier.
- Les transports en communs. – Il y a un s de trop. Les transports en commun.
- Wahou.– Faute d’orthographe. Ecrivez waouh.
- Vous pouvez vraiment vous-y prendre autrement. – Pas de trait d’union entre le y et vous, car le y se rattache au verbe qui le suit. Ecrivez : vous pouvez vraiment vous y prendre autrement.
- Ne vais pas. – Formuler le futur de cette manière est lourdingue. N’écrivez pas : je ne vais pas me lancer dans cette aventure. Mais : je ne me lancerai pas dans cette aventure.
- Beaucoup de. — Soyez spécifique, et mettez un chiffre à la place. Ex. : beaucoup de gens pensent qu’il est impossible de vivre avec 1000 € par mois. Ecrivez : 85 % des gens pensent qu’il est impossible de vivre avec 1000 € par mois.
- Faute de. — Implique une phrase lourde. Ex. Les pubs Facebook échouent faute d’un ciblage adéquat. Mieux : les ciblages inadéquats saccagent les pubs Facebook.
A vous d’affuter vos textes
Cette liste est votre sécateur. Votre texte est votre rosier.
Taillez ce qui dépasse. Reformulez. Traquez les fautes. Allégez. Enlevez les adverbes. Ne gardez que le pur extrait utile, et le mot juste.
Vous allez transformer du déodorant capiteux en eau de parfum subtile. Vos lecteurs vont adorer. La magie va s’opérer.
Ils seront plus fidèles. Et ils seront réceptifs à vos propositions payantes.
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